Débutés en 2008, les travaux du projet d’envergure Grand Paris Express influent sur le quotidien des habitants d’Île-de-France. Parmi les conséquences attendues, une augmentation du prix de l’immobilier pourrait être directement liée à la création de nouvelles gares de métro. Cependant, selon une étude récente menée par les notaires du Grand Paris, l’inflation de la valeur du m2 dans ces zones ne serait pas imputable aux travaux. Pour illustrer leur hypothèse, les notaires ont observé deux types de quartiers : les quartiers situés à moins de 800 mètres d’une station en construction, et ceux situés de 800 à 1500 mètres de ces mêmes gares. Voici les résultats de leur étude.

Aperçu de l’évolution des prix de l’immobilier sur le territoire francilien

Afin de déterminer l’impact de la construction de nouvelles gares et stations sur les prix de l’immobilier sur le territoire francilien, les notaires du Grand Paris ont mené l’étude suivante : comparer l’augmentation du prix du mètre carré à l’achat dans deux types de zones urbaines. La première catégorie concerne l’ensemble des quartiers situés à moins de 800 mètres des stations et gares du Grand Paris Express qui sont en construction. La seconde catégorie, elle, porte son regard sur les quartiers situés de 800 à 1500 mètres autour de ces mêmes gares et stations.

Les résultats de ces comparaisons sont sans appel. Dans la première catégorie de zones urbaines (les plus proches des sites de construction), la valeur du mètre carré à l’achat a augmenté depuis 2008 de +57,7% en moyenne. Pour la seconde catégorie de zones urbaines, l’augmentation a été mesurée à +60,8% en moyenne. La conclusion de cette comparaison est la suivante : la présence future de gares et stations n’a pas d’impact, pour le moment du moins, sur l’augmentation des prix immobiliers.

Toutefois, les notaires et experts immobiliers pressentent que ce manque d’impact ne serait que temporaire, et qu’une fois les travaux terminés, un véritable écart pourra être observé. En effet, ils expliquent cette hypothèse par le fait que : “la restructuration urbaine est progressive, elle s’accompagne de nuisances différant probablement le phénomène de valorisation.”

Et si la vérité était ailleurs ?

Surpris par de telles observations, les notaires ont alors décidé de considérer la situation différemment. Pour cela, plutôt que de limiter l’observation à des zones géographiques par proximité avec les gares et stations en construction, les spécialistes ont considéré les communes concernées par la présence des futures lignes de métro dans leur ensemble. Cette fois, les résultats se montrent réconfortants pour les investisseurs de la première heure.

En effet, l’augmentation des prix de l’immobilier dans les communes prochainement desservies semble être générale pour la commune, et pas seulement dans la plus proche vicinité des gares et stations. Ainsi, l’inflation du prix de la pierre dans des communes comme Saint-Ouen, Bois-Colombes, Rosny-sous-Bois, ou encore Saint-Denis est sans précédent, et ce aussi bien sur la valeur de l’ancien que du neuf.

Ainsi, lorsque l’on considère l’ensemble des résultats de ces observations, il y a fort à parier que dans les années à venir, les prix de l’immobilier aux alentours des lignes en construction vont grimper. Il est donc fortement conseillé pour les investisseurs de ne pas attendre trop longtemps pour effectuer leurs achats, sans quoi les plus-values pourraient s’avérer moins intéressantes qu’elles ne le sont actuellement.